Après les 4 premières journées de Ligue 1, l'OM cumule 8 points et voit certains de ses concurrents le dépasser. Doit-on se satisfaire de cette entame de saison 2023/2024 ?
Cet OM se cherche, et c'est le moins que l'on puisse dire. Avant le début de la première trêve internationale de la saison, le club désormais dirigé par Marcelino a tendance à générer plus de sentiments négatifs que l'inverse, chez les supporters du moins. Pourtant, le bilan comptable en Ligue 1 n'est pas si mauvais. Mais c'est davantage le manque de stabilité dans le jeu et le coaching parfois curieux du nouvel homme fort de l'OM qui inquiètent les afficionados du club.
Des vents contraires soufflent sur l'OM
Posons-nous un instant et faisons le point sur ce début de saison de l'Olympique de Marseille :
En Ligue 1 : 2 victoires et 2 nuls, 8 points sur 12.
En Ligue des champions : une élimination face au Pana au 3e tour de qualification.
Une équipe largement remaniée.
Un nouveau coach.
Regardons tout cela de plus près maintenant. En Ligue 1, soyons honnêtes deux minutes, l'OM n'a pas encore affronté de cador. Mais le PSG (24 septembre, 6ème journée) et Monaco (1er octobre, 7ème journée) se profilent. Juste avant, le 21 septembre, Marseille devra affronter l'Ajax, dans l'ambiance bouillante de l'Amsterdam ArenA, pour débuter sa campagne d'Europa League. Tous sauf un cadeau. Et Brighton, épouvantail de la Premier League, suivra après Monaco, le 5 octobre. Autant dire que l'OM se dirige vers une fin d'été et un début d'automne dantesque. Ce sera quitte ou double, comme on dit.
Il faudra travailler, et pas qu'un peu, pour être à la hauteur de ces multiples rendez-vous. Car pour le moment, l'OM de Marcelino est loin du compte, et l'élimination précoce de la Ligue des champions laisse des traces encore difficilement effaçables. Le jeu olympien, lui, ne tient pas toutes ses promesses, et on a plus le sentiment de voire 11 âmes égarées sur le terrain, plutôt qu'une équipe tentant d'appliquer à l'unisson des consignes travaillées.
Parmi les recrues, toutes ne sont pas encore au point
Alors évidemment, il est encore trop tôt pour céder à la panique ou pour appeler au départ de Marcelino. Certains le font déjà sur les réseaux sociaux, et on ne peut que leur conseiller ici de s'armer d'un poil de patience. Tout ami qu'il puisse être de Pablo Longoria, Marcelino a hérité d'un effectif largement renouvelé, avec seulement 6 titulaires de la saison dernière, dans le 11 de départ contre Nantes vendredi dernier.
Ils sont d'ailleurs 9 à avoir renforcé les rangs de l'OM cet été, pour compenser les nombreux départs. Renan Lodi, Geoffrey Kondogbia, Ismaïla Sarr, Iliman Ndiaye, P-E Aubameyang, Rubén Blanco, Amir Murillo, Tucu Correa et Bamo Meïté sont désormais olympiens. Tous ne bénéficient pas du même temps de jeu, et pour cause, certains, comme Meïté, Murillo ou Correa, ne sont arrivés qu'il y a quelques jours. Le dernier cité a d'ailleurs fait une entame en fanfare, contre Nantes, avant de s'éteindre de façon désespérante au-delà des 10 premières minutes de jeu, plombé par un manque de rythme évident, mais à combler.
Pour d'autres, la confirmation se fait attendre. Pierre-Emerick Aubameyang a des fourmis dans les jambes, mais il semble perdu sur le terrain. Même chose pour Iliman Ndiaye. Certains, comme Lodi Ronan (excellent en ce début de saison) et Ismaïla Sarr, réussissent mieux leurs débuts, en étant au moins plus efficaces que leurs compagnons.
Le plus frustrant, c'est que l'on a pour le moment du mal à identifier le projet de jeu de cet OM version Marcelino. Certaines phases de jeu sont intéressantes, les débuts de rencontre remplis de bonne volonté et d'emprise physique (3 buts dans les 15 premières minutes depuis le début de la saison). Mais seul cet impact physique semble pour l'instant pouvoir créer des différences. On a du mal à identifier les principes de jeu de l'ex-entraîneur de l'Athletic Bilbao et du Valence FC. Gageons que la trêve internationale sera bénéfique aux Olympiens. Et il faudra faire vite. La reprise est prévue pour le dimanche 17 septembre, au Vélodrome avec la réception de Toulouse, et l'OM devra trouver son jeu sans tarder. D'autant plus que la CAN (du 13 janvier au 11 février 2024) pourrait priver le club de nombreux joueurs sur lesquels compte Marcelino, comme Chancel Mbemba, Geoffrey Kondogbia, Amine Harit, Azzedine Ounahi, Ismaïla Sarr, Iliman Ndiaye et bien sûr Pierre-Emerick Aubameyang, la liste étant non-exhaustive. Alors au travail !
Comments